QVT: Le burn-out, le comprendre et le détecter

Le Burn-out : le comprendre et le détecter

La qualité de vie au travail est un sujet majeur pour la performance de l’entreprise, Amplitude vous propose son dossier « QVT/prévention et détection des RPS » avec la diffusion d’une série d’articles. Cette semaine, article n° 2: Le burn-out, le comprendre et  le détecter.

Définition :

Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, notion relativement récente et reconnue depuis peu, est défini depuis 2019 par l’OMS comme « phénomène lié au travail, influant sur l’état de santé ou sur les recours aux services de santé.  Ainsi, même s’il n’est pas reconnu comme maladie professionnelle, le syndrome du burn-out, qui est une conséquence directe d’une mauvaise Qualité de Vie au Travail, est une réalité qui touche, selon ameli, environ 21 000 personnes par an en France, au titre de maladie d’origine professionnelle. Cependant de manière plus générale, avant la crise sanitaire, les chiffres de personnes en situation dite de « détresse psychologique » due au travail se situent entre 300 000 et 500 000, dont 5 à 10% dans un état de burn-out ou approchant.

 

Symptômes 

Le burn-out se caractérise par trois facteurs majeurs, qui doivent tous être présents sur une période prolongée pour que le syndrome soit reconnu.

  • Epuisement physique et psychologique
  • Désintérêt du travail/ baisse des performances au travail
  • Manque d’accomplissement personnel et professionnel

Il est à noter que, dans ses formes les plus sévères, le burn-out peut provoquer une incapacité temporaire ou permanente et provoquer d’autres syndromes ou maladies, notamment psychologiques.

 

. Cependant, le burn-out est également caractérisé par divers symptômes physiques, pouvant être plus ou plus moins présents et plus ou moins conséquents selon les cas.

Ainsi, le burn-out peut provoquer des douleurs physiques comme des courbatures, des maux de ventre et des migraines, mais aussi d’autres symptômes comme des insomnies, baisses du système immunitaire…

Enfin, les études avancent l’hypothèse que le burn-out de longue durée encourage entre autres : le diabète, l’obésité ou encore les maladies cardiovasculaires.

QVT: le burn-out

Implications légales 

 

Dans le cadre légal, le syndrome d’épuisement professionnel est clairement défini depuis 2015 par la loi et peut être reconnu par le droit français. Pour cela, le taux d’IPP (Incapacité Professionnelle Permanente) doit dépasser 25% et il doit être fait preuve de la responsabilité directe du travail sur le développement du burn-out.  Dans ces conditions, celui-ci est alors reconnu comme maladie d’origine professionnelle, donnant au salarié un accès à une prise en charge des soins ainsi qu’à une potentielle rente.
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Détecter le burn-out

 

Le Burn-out est un processus long et peut être évité par une attention accrue portée aux différents signes avant coureurs.
Ainsi, les facteurs suivants, si récurrents ou inhabituels, peuvent être le signe d’un début de burn-out :

  • Perte de motivation/performances dans son travail
  • Absences répétées
  • Isolement (social et professionnel)
  • Irritabilité, agressivité
  • Développement d’addictions (alcool, tabac…)

 

Une détection rapide de son développement permettra une prise en charge rapide et sera profitable à l’employeur comme au salarié.

Les études menées actuellement tendent à montrer que la crise sanitaire a et aura eu un impact négatif sur l’épuisement au travail et les syndromes de burn-out et, bien qu’il faille attendre la fin de la crise pour en mesurer réellement l’impact, ce sujet prendra probablement une nouvelle dimension dans les années à venir.

La prévention

 

Le burn-out est la résultante d’une surcharge de travail et d’une mauvaise qualité de vie au travail, il existe divers moyens pour le prévenir :

  • La reconnaissance, saluer les efforts et performances des collaborateurs, est un atout à ne pas sous-estimer, qui évite la démotivation.
  • Rester à l’écoute, un collaborateur écouté aura plus facilement tendance à se confier au sujet d’une potentielle surcharge de travail ou d’autres soucis.
  • Faire confiance, la confiance dans un collaborateur aide à la confiance en soi, participe à la valorisation de celui-ci et permet au salarié de gérer sa charge de travail en fonction de ses ressentis.
  • Communiquer, rester en contact avec ses employés, qui plus est dans la situation sanitaire actuelle, permet une meilleure détection de potentiels symptômes, mais aussi des points réguliers afin de réadapter les postes à ceux qui les occupent.